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Test "accessoires" : Le graisseur de chaine automatique Caméléon Oiler.

dimanche 19 février 2012, par Hervé

Le graissage de la chaîne c’est toujours le truc qui emme... un max. Il faut toujours se trimballer une bombe, et, si on ne dispose pas d’une béquille centrale, trouver une bonne âme pour vous aider ... Si l’on ne veut pas se résoudre à acheter une machine à transmission acatène, le principe du graisseur automatique est une bonne solution .. A savoir lequel acquérir .. Aujourd’hui nous allons vous parler du Caméléon .. vous savez cette bestiole bizarre qui roule de gros yeux, change de couleur toutes les trois secondes et choppe les mouches au vol .. non, je rigole !!

Testons un Caméléon Oiler 

 

Auparavant je possédais une KTM Adventure équipée d’un Scottoiler. Cet appareil qui me rendait bien des services et m’économisait moult manipulations graisseuses avait toutefois, à mon sens, quelques inconvénients : 

  • Le principe de fonctionnement par dépression en le connectant sur la pipe d’admission ne m’a jamais convaincu car la force de la dépression arrivait à débrancher le tuyau et sur une KTM Adventure c’est démontage du demi réservoir droit pour rebrancher ledit tuyau. Je ne remets pas en cause le principe de fonctionnement du Scottoiler mais ça peut être un problème pour les possesseurs de ce modèle de KTM, d’autant plus qu’on ne s’en rend pas compte.
  • Le réglage du débit n’est pas très précis et le remplissage du réservoir n’est pas très pratique mais bon, comme on fait pas ça tous les jours non plus, je m’en contentais.
  • En dernier, et cela me gonflait sérieusement, j’étais tout le temps en train de nettoyer ma jante arrière tant l’afflux d’huile était excessif et ce malgré ce maudit réglage que je m’efforçais de mettre au plus juste.

En bref, j’utilisais, mais je me disais souvent que bien des points auraient pu être améliorés.

Puis j’ai vendu l’Adventure avec le Scottoiler et j’ai acheté une SMT et là rebelote, j’en avais marre de me mettre à quatre pattes pour graisser ma chaîne en faisant avancer ma moto mètre par mètre (pas de centrale) dans un espace restreint. En plus j’y pensais une fois sur deux, mal habitué ... ou trop bien ... par ma précédente expérience.

Donc pourquoi ne pas essayer autre chose pour la SMT. Scottoiler fait un nouveau modèle électrique, le Scottoiler Esystem à 200 €, ICA en propose un à 160 €, Pro Oiler vous soulagera de 200 €. J’avais entendu parler du Caméléon Oiler à 130 € mais aussi du Chainoiler Loobman, du Lubtronic Chainoiler, du Hawkeoiler et du Tutoro Chainoiler, et je dois en oublier. Tous ces graisseurs offrent de principes de fonctionnement différents, du simple goutte à goutte (pensez à fermer le robinet quand vous vous arrêtez), au pilotage par accéléromètre ou par capteur de vitesse par aimant qui détecte si la moto roule ou pas.

Il y a une paire de mois, Caméléon Oiler nous a proposé de tester leur matériel, compte tenu du prix et de la relative simplicité de montage et de fonctionnement, il nous a paru que cela pouvait, pour peu que le matériel donne satisfaction, être la solution qui pourrait satisfaire le plus grand nombre d’entre vous.

C’était donc parti pour un essai lambda, ma Katoche sortait du garage elle allait être un excellent terrain de jeu .. J’ai enfilé le bleu de travail, sorti la caisse à outils, appelé un copain pour me donner un coup de main, et attaqué la bricole .. manque de pot, dehors il faisait moins 5 et dans le garage ce n’était vraiment pas les Caraïbes .. mais qu’importe, que ne ferions nous pas pour notre site préféré.

Composition du kit Caméléon Oiler

Dans la boîte se trouve :

  • Une électrovanne sur laquelle arrive un tube transparent d’environ 1m de long qui sert de réservoir d’huile et de laquelle repart un tube de 4mm de diamètre (la sortie) et un fil électrique que l’on branchera ’à l’éclairage de la plaque d’immatriculation
  • Un tube semi-rigide. Ce tube comporte un embout que l’on reliera au tube de sortie de 4mm. Le tube fait une boucle. Il est précisé qu’il faut le laisser tel quel.
 pourquoi ? Si quelqu’un a la réponse, je suis preneur.
  • Une pochette avec des vis auto foreuses, des colliers de serrage et des fiches électriques rapides
 
  • Une bouteille d’huile.transparente et relativement épaisse
  • De zoulis autocollants et la doc en français, if you please !

Avant de commencer quelques réflexions s’imposent :

Les colliers de serrage ne sont pas de très bonne qualité (fragiles et peu mordant donc difficiles à serrer). Après quelques jurons, j’en ai récupéré des perso plus convaincants.
L’autre solution peut être les colliers de serrage et leurs vis auto foreuses. mais vous allez faire des trous dans le bras oscillant ou alors prévoir des colliers rigides.
Perso, je n’ai pas trop réfléchi et j’ai opté pour les Rilsans, tant pis pour l’esthétique et vive le pratique.
J’ai pris soin de prendre la peine d’amorcer le tuyau « réservoir d’huile » avec une seringue car vu la viscosité de ladite huile, si vous faites ça la main, vous n’êtes pas arrivé (30 mn minimum : expérience vécue.) Il est vrai que, je me répète, dans le garage il ne devait pas faire plus de 5°C.

Principe de fonctionnement du Caméléon Oiler :

L’huile contenue dans le tube réservoir installé sous la selle s’écoule au travers du boitier (électrovanne), puis du tube semi-rigide et finalement arrive sur les maillons de la chaîne.
L’électrovanne s’ouvre toutes les 3-4 minutes pendant une durée que l’on aura déterminée, laissant ainsi passer plus ou moins d’huile. Ce qui est intéressant en fonction des conditions climatiques. En effet, contrairement au Scottoiler, une seule viscosité d’huile est proposée.
Le Caméléon Oiler comporte une partie transparente qui s’illumine de couleurs différentes selon que l’électrovanne est fermée ou ouverte. Plusieurs couleurs d’éclairage sont proposées et dès que le jour tombe cela fait ambiance « boîte de nuit ».

Réglages du Caméléon Oiler :

Mettez le contact puis avant 3 secondes, appuyez sur le bouton sous le boitier du Caméléon Oiler. La lampe s’allume et les couleurs défilent à toute vitesse (rouge, bleu, vert, etc.). Appuyez de nouveau brièvement sur le bouton, les couleurs défilent doucement. Quand la couleur voulue apparaît (j’ai choisi la couleur orange….KTM oblige), appuyez sur le bouton pour définir le temps de lubrification. 4-5 secondes me semblent un temps raisonnable pour graisser la chaine. Lâchez le bouton et après quelques secondes, les couleurs vont de nouveau défiler très vite. Ré appuyez brièvement.
Les couleurs recommencent à défiler doucement, et c’est là que l‘on choisi en appuyant sur le bouton la couleur qui correspondra à la fermeture de l’électrovanne. J’ai choisi le vert.
Ainsi donc, le Caméléon Oiler sera vert et toutes les 3-4 minutes, il s’allumera en orange pendant 4 à 5 secondes et laissera passer l’huile pendant ce même laps de temps.

Au final :

Et voilà, la bestiole était posée .. nous avions mis, montre en main, une paire d’heures, photos et notes comprises … Reste plus qu’à tester l’engin .. Un petit rayon de soleil traînait .. Alors, roule ma poule ..

Eh bien depuis, no problem .. Ça graisse, ça huile, ça fonctionne au poil .. Et ce qui est marrant c’est que cela interroge bon nombre de motards .. Si cela continue je vais demander des droits !!

Les points positifs :

  • Pas d’installation complexe car pas de reprise de dépression sur carbus, et pas de risque de débranchement intempestif.
  • Pas de risque d’influence sur le fonctionnement mécanique de la moto.
  • Réglage précis, rapide et propre
  • Se fait oublier ( très important ).
  • La maintenance de la lubrification de la chaîne ce qui, à la longue, va très certainement largement augmenter sa durée de vie.
  • Le fait de pouvoir très facilement déconnecter le système, ce qui est très intéressant pour un usage TT dans une atmosphère sablonneuse.

Les points négatifs :

  • Pas si simple à installer que ce qu’on veut bien le dire (en ce qui me concerne moi, mon pote et nos 4 mains gauches on a mis 2 bonnes heures).
  • L’investissement, même si il est bien placé par rapport à la concurrence. Il faut dire qu’avec ce système vous y gagnerez la tranquillité d ‘esprit et car il est certain qu’entre l’achat et la maintenance ( huile à retrouver ) … quelques bombes de graisse à chaîne seraient plus rentables.
  • Documentation pas très explicite ( je n’avais pas compris l’histoire des couleurs )

En conclusion :

Compte tenu du prix, de la facilité d’utilisation, de l’aspect esthétique de l’engin et, après 1500 km d’utilisation, de la faible consommation d’huile ( le réservoir est donné pour effectuer environ 8000 km ) cet appareil me semble être extrêmement intéressant pour qui souhaite ne plus se préoccuper du graissage souvent aléatoire de sa chaîne.
Une remarque qui a son importance : la distribution modérée d’huile évite, ce qui n’était vraiment pas le cas sur le Scottoiler, de devoir quasiment nettoyer sa jante arrière à chaque balade … En 1500 km je n’ai pas remarqué d’excès d’huile et par là même je n’ai pas eu besoin d’user de la chiffonnette .. sinon pour en faire l’usage normal qu’un maniaque comme moi doit en faire pour toujours avoir sa machine impeccable.

Rendez vous dans quelques 5000 km pour vous donner plus de précisions quand à la réelle consommation et surtout pour vous informer sur le réapprovisionnement en huile par un circuit plus simple que celui de contacter le constructeur.

D’ici peu un nombre de distributeurs sera mis en place en France, nous ne manquerons pas de vous informer.

Pour Motards en Balade : Christophe J.

Le site Internet de Caméléon : http://www.cameleonoiler.com/


Voir en ligne : Le site Internet de Caméléon.

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