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Essai rétro : Triumph Légend

jeudi 2 décembre 2010

Une nouvelle rédactrice cela se fête. On vous a retrouvé un essai qui date de 2003. Fabienne avait roulé avec nous au guidon de sa Triumph Légend. Sa rencontre avec une imprudente consœur en quatre roues fît que sa moto fut déclarée irréparable .. Fabienne la regrette toujours !!

Naissance d’une passion LEGEND... aire

Après un an et demi sur un 600 Diversion Yamaha, je commençais à avoir envie d’une autre monture, j’estimais en avoir fait le tour. Et puis, ma moitié venant de passer sur un Triumph Sprint ST, j’avais beaucoup de mal à le suivre dès qu’il voulait jouer avec son trois cylindres. J’étais aussi agacée de le retrouver à m’attendre sur le bord de la route après qu’il fut parti arsouiller devant moi. Attention gentille, mais vexante à la longue !

Mais où trouver une moto plus puissante, mais pas trop, permettant à la fois de rouler cool, tout en ayant du répondant derrière la poignée et qui ne soit pas trop haute. Mon 1,65 m. m’a quelques fois handicapé pour manœuvrer ma Diversion qui aurait supporté que je creuse la selle de quelques centimètres.

À cette période, nous nous sommes rapprochés du club Triumph de notre région. Et j’ai découvert la gamme des motos de cette marque. J’ai aussi rencontré des motards convertis aux trois cylindres dont le principal argument m’interpellait : la souplesse d’un moteur très coupleux, qui ne nécessite plus de jouer avec la boîte de vitesses pour repartir sur un filet de gaz. Et c’était vrai puisque j’avais testé la Sprint de mon mari. Mais je ne pensais pas que cette caractéristique, soulignée par des possesseurs de Daytona, Sprint, Tiger, etc, se retrouverait sur la Legend.

En effet, elle a le charme des motos rétros, j’imaginais mal un moteur coupleux sur un tel châssis. Et puis, à vrai dire, je n’étais pas attiré par son aspect esthétique, à la rigueur, les modèles sports en orange et jaune.

L’esthétique ne m’accrochant pas, je ne voyais pas l’intérêt de l’essayer, vu que ma Diversion, malgré ses défauts, me plaisait énormément. Je sais que ces réflexions –l’esthétique contre performances mécaniques - feront sourire les mecs, mais bon, ce n’est pas parce qu’on est une motarde qu’il faut renier sa féminité !

Et voilà qu’un jour, à l’occasion d’une balade du club, je découvre une Legend verte. Quelle classe, franchement, cette couleur, ça vous change une bécane. De banale, voire bof, elle devenait splendide.
Vu sous cet angle, j’envisageais d’essayer l’engin, et ce qui devait se produire arriva, en une virée d’environ 150 km seulement sur les petites routes du Gard, je revins conquise et convertie aux 3 pattes. Ils avaient raison ! Plus besoin de jouer avec la boîte pour relancer le moteur en conduite souple, plus la peine de frôler la zone rouge pour arsouiller dans les virages, mais aussi, plus besoin à mon mari se s’arrêter pour m’attendre.
Bref, après un court moment de réflexion, je signai le bon de commande chez mon concessionnaire pour une Legend verte.

Et là commence, la longue attente, près de 3 semaines, prévue pour le long week-end du 1er mai, elle n’est toujours pas livrée. Je ronge mon frein et le sport aidant à passer mon impatience, je me casse le poignet, 6 semaines d’immobilisation. Dur, dur. Mais mon engin n’est toujours pas là pour mon déplâtrage, déception, mais au moins cela m’oblige à respecter le conseil du médecin –pas d’effort pendant quelque temps- c’est à croire qu’ils sont complices !

Mais la meilleure des patiences a un terme et début juin, je commence à avoir la haine contre l’usine, qui me fait poiroter alors qu’il fait un temps splendide pour aller rouler. Un courrier un tantinet rageur a vite fait de débloquer la situation, avec pour se faire pardonner la béquille centrale en cadeau.

Et voilà, depuis le 21 juin que je roule avec, je m’éclate, à moi les gorges du Verdon (et son lot de touristes en camping-cars), la Côte d’Azur, les Alpes de Haute Provence, les Cévennes, la Haute-Loire, … Soit 2 600 kilomètres en 3 week-ends.

Que dire de plus en conclusion ? Son moteur est génial, sa tenue de route aussi –on peut la jeter pour passer un virage qui se referme traîtreusement, sans risque –elle est très facile à prendre en main. Son guidon, que je trouvais trop relevé de prime abord est très confortable, il me donne l’impression de conduire un gros vélo.
La puissance du 900 cc invite à une conduite plus rapide –gaffe aux képis -et à des dépassements plus sûrs car plus rapides. Mais attention car on se sent très en confiance, peut-être trop …
La selle est assez étroite : ça me permet de poser les pieds par terre sans problèmes et de la manœuvre aisément à l’arrêt –ce qui était loin d’être le cas avec ma Diversion –et elle reste confortable lors de longs trajets.

Une fois fait le tour de tous ces avantages, il me reste à souligner que pour les nanas désirant passer à une moto plus péchue, conciliant une conduite plus soutenue, sans perdre la conduite pépère, cette moto me semble le meilleur compromis, et surtout, elle n’est pas réservée aux grands gabarits.

Fabienne « Bobette »


Voir en ligne : Site consacré aux motos Triumph T300 et T430 à carburateurs, 3 et 4 cylindres de 750 à 1200 cc produites par l’usine d’Hinckley entre 1992 et 2004, les best sellers se succèderont.

Portfolio

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