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King Stoner - épisode 2

mardi 18 octobre 2011, par Guido

En remportant son neuvième Grand prix, l’Australien Casey Stoner devient pour la seconde fois de sa carrière, champion du monde MotoGP.

Le pilote Honda avait à coeur de gagner sur ses terres le jour de son 26ème anniversaire. Sur le circuit de Philip Island, il a décroché sa 11ème pole position de la saison avant de faire seul la course en tête. Compte tenu du retrait des Yamaha officielles sur blessure des pilotes, Casey Stoner ne connaissait pas de forte opposition dans la course au titre. Et pourtant, il a pris soin de reléguer ses adversaires à plus de 5 secondes en enchaînant de mémorables glisses dans le virage n°12 qui commande l’immense ligne droite des stands.

L’ondée qui a perturbé la fin de course n’a eu aucune influence sur le pilotage de l’Australien, certainement coutumier du fait sur un tracé où il a triomphé quatre fois d’affilée. Derrière, les chutes et les changements de machines aux stands ont bouleversé le classement. Simoncelli et Dovizioso se sont emparés des places d’honneur. Randy de Puniet a réalisé son meilleur résultat de l’année : la sixième place et surtout la première machine pour Ducati.

En 2007, Stoner avait assuré le titre à l’écurie italienne. Il est bien loin ce temps de gloire pour la marque rouge. Empêtrés dans des problèmes de développement, ses pilotes ont toutes les peines du monde à conquérir des places d’honneur. Le retour à un cadre aluminium plus conventionnel n’a pas permis à Valentino Rossi de retrouver un train avant coopératif. Sa chute après un dépassement soigné sur Bautista en témoigne. Au moment où il lâchait le levier de frein pour remettre les gaz, sa moto s’est couchée par l’avant. S’il s’est relevé sans mal, il y a tout de même de quoi se taper le casque contre une pile de pneus.

Il ne reste plus que deux épreuves avant l’enterrement à coups de pompe (sic) de la série MotoGP 800 cc, voulue en son temps par le premier constructeur mondial, Honda. Seulement, la crise économique et une certaine atonie du spectacle sont passées par là. L’année prochaine, la catégorie reine inaugurera une nouvelle formule que l’on souhaite magique et détonante. L’arrivée de moteurs de 1000 cc inspirés de la production devrait permettre aux constructeurs de poursuivre la recherche-développement (R&D) à coûts contenus et à nous de retrouver de la baston en paquet livrée par les ténors de notre sport mécanique favori.

Si les jeux sont faits en MotoGP, la lutte pour le titre fait encore rage en Moto2 comme en 125 cc. L’Allemand Bradl a repris la tête du championnat Moto2 en se classant second de la course australienne remportée par De Angelis. Parti du fond de la grille à la suite d’une pénalité pour conduite irresponsable lors des essais, Marc Marquez est tout de même parvenu à monter sur la troisième marche du podium.

La pluie a fait le jeu des téméraires en 125 cc. A l’interruption de la course, Cortese a été déclaré vainqueur. Le Français Yohann Zarco s’est emparé de la troisième place tandis que le leader, Nicolas Terrol, a dû se contenter de la sixième position. A seulement deux courses de la fin du championnat, le Français accuse un retard de seulement 25 points - soit l’équivalent d’une victoire - sur l’Espagnol. Avec une petite pichenette du destin, il se pourrait bien que le dernier champion 125 cc de l’histoire soit un Gaulois.

Guido du Bourdon nippon.

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