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Le ProClassic ou l’archéomoto

jeudi 6 septembre 2012, par Guido

En marge des courses de PromoSport du week-end dernier, se tenait la manche des championnats ProClassic sur le circuit de Lédenon. Il s’agit de compétitions organisées par une association qui porte haut les valeurs de l’arsouille à l’ancienne.

L’objectif de ce groupe de passionnés est de mettre en piste des sportives qui accusent au moins vingt ans d’âge. Cela pourrait prêter à sourire, surtout pour les plus jeunes d’entre nous. En mon temps, je me serais bien marrer sauf que désormais - bande de p’tits cons ! - l’association fait tourner les bécanes qui me brûlaient les pupilles quand j’étais adolescent. Évidemment, le temps a passé. Bien entendu, j’ai la gorge nouée à l’évocation du cadre Deltabox mais le spectacle offert en piste désintègre instantanément tout élan de nostalgie niaise.

Les engins étaient et restent splendides. Les concurrents prennent d’ailleurs un malin plaisir à respecter les teintes d’une époque pour laquelle la crise était un vague souvenir. Dans la catégorie Superbike, les coloris sont vifs et s’assemblent avec goût sur les carénages arrondis. Camaïeu de bleu (Suzuki GSXR 750), liseré doré (Honda VFR 750), vert pomme rayé de rouge (ZXR 750). Certains pilotes poussent le vice jusqu’à copier les décorations de course de l’époque. Sheene et Roberts reprennent alors du service.

Si à la fin des années 80, 1980... Le Japon savait concevoir des bécanes démoniaques, la France abritait alors une belle bande d’essoreurs. Ils ont vieilli mais ont conservé de beaux restes. La course des PostClassic ou Superbike (1983 - 1991) a donné lieu à de franches empoignades dans des chronos de circonstance. Le quatuor de tête a multiplié les passes d’arme. Patrick Lagrive, leader au général, a fini par baisser la garde face à Pascal Fleurial qui remporte les 25 points de la victoire.

La manche de ProClassic qui rassemble les engins antérieurs à 1983 a connu peu de duels mais elle s’est achevée par un drapeau rouge en raison d’une machine en feu, détruite dans un panache de fumée. C’est un bout d’histoire, un paquet de souvenirs qui se consume. Mais qu’il est réconfortant de voir qu’une partie de ces machines conçues pour la vitesse échappera à la rouille lépreuse, à la momification dans une collection pour mourir en scène.

Guido du Bourdon nippon (www.)

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