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Meilleurs vieux !

lundi 2 janvier 2012, par Guido

« Cinq heures du mat’, j’ai des frissons ». Ce n’est pas qu’il fasse froid en ce premier jour de l’année, bien au contraire, le thermomètre de bord positive à plus de 10°C. Ce n’est pas non plus la faute à un Bad trip post-réveillon puisque j’ai navigué toute la soirée à 12,5° à coups de bière de Noël et de Margaud 1998. Non, c’est plutôt à cause d’une vrille dans le ciboulot, d’un pet au casque.

Ca doit être ma conscience qui s’enrhume au moment de faire le bilan de la soirée. Je retiendrai que le réveillon du nouvel an passé en terrasse au beau milieu du Massif central était une première. D’habitude, seules deux occasions me font quitter la tiédeur de l’aire de libation. Soit je file dans le sillage d’une fumeuse dont la croupe affole ma boîte à phantasmes, soit je vidange mon alambic au terme d’un processus d’alcoolisation expérimentale mal maîtrisé.

Cette fois, la saison se prêtait à une fiesta en plein air. Que faut-il en penser ? Les plus scientistes vous diront que les bataillons d’ingénieurs et d’experts vont trouver les solutions pour placer la planète sous curatelle. Comme si la science jouissait encore de la confiance aveugle des terriens.

Les démiurges catastrophistes se délecteront d’annonces funestes : révoltes de la faim, luttes fratricides pour les derniers barils de brut et, malheur, annulation du festival international du lancer de bacs de sorbet à la Grande Motte pour cause de submersion définitive de la station balnéaire.

En l’état actuel des connaissances, il faut raison garder en se posant LA question de fond : qu’est-ce qu’on en a à foutre ?!

Cette formulation devrait réjouir les chèvres acheteuses, les jouisseurs égocentriques et autres éjaculateurs précoces. Rien de nouveau sous le soleil. La nature humaine n’a cessé de s’adapter aux variations climatiques. Le Global Warming ? Un truc d’anxieux, une usine à gaz. Comme d’habitude, les puissants s’en sortiront avec aisance, les faibles disparaîtront et tous les survivants se seront adaptés. Chaleur, poussière et dioxyde modèleront certainement un nouveau genre humain. Hi, Mister Darwin ?!

Et puis, qui oserait se plaindre de l’augmentation de la chaleur ? Facture de chauffage en baisse, Moon boots à ranger au rayon des antiquités, davantage de déjeuners sur la terrasse, toujours plus de balades sur le littoral désormais à 20 bornes du Puy-en-Velay. Et cerise sur le delco, un max’ de chevauchées fantastiques en bécane sans risque d’averse. Elle est pas belle, la vie ?! Tous à poil, en pneus slick !

Plus que le changement climatique, les ressortissants des pays riches que nous sommes devraient s’intéresser aux conséquences de la généralisation de notre mode de vie à l’échelle du monde. Au Rajahstan, on doit aussi rêver de promener Simone en coupé cabriolet avant de s’attabler autour d’une assiette de sushis au thon rouge. Heureusement, les écarts de développement devraient s’accroître en 2012. Mauvaise nouvelle : il va falloir apprendre à partager !

Mon numéro de candide cynique s’achève dans la douceur de cette première nuit de janvier. 100% con-sensuel (sic). Bonne année à tous et surtout... la santé !

Guido du Bourdon nippon

TRANSLATION :

January first, five o’clock am. 10°C outside the window. What a party ! I spent all night long drinking on a terrace. It was my first New Year’s Eve party wearing only a shirt. God, why would I have to fear Global warming ? It felt so warm last night. Tomorrow I could ride my bike to the beach, near Paris. In a bar, I would have a drink : some orange juce from Orléans. Never mind. The Future will be fine for adaptable people and... rich men.

Occidental consumers, let’s think about the globalisation of our way of life. Tomorrow, we could be in the wrong part of the world. In 2012, begin to learn how to share. Happy New Year, and especially good health !

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