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Une icône a disparu.

lundi 31 mai 2010, par Hervé

Dennis Hopper s’en est allé samedi, à l’âge de 74 ans, dans sa bonne ville de Venice en Californie, entouré par sa famille, après s’être battu pendant des mois contre un cancer de la prostate qui a fini par l’emporter.

Il était le symbole de la quête de liberté absolue, les cheveux au vent sur une moto traversant le désert en ligne droite.

En 1969, il réalise et interprète l’un des deux rôles principaux d’Easy Rider, incarnation du Nouvel Hollywood et de la rébellion contre un cinéma américain à visage unique, détenu par les producteurs. De cette performance emblématique est né le mythe Hopper.

Il avait commencé sa carrière d’acteur avec son pote James Dean dans La fureur de vivre et dans Géant, trouvant sa vocation dans l’exploration du mal être de la jeunesse.

Il a crevé l’écran en 1979 dans Apocalypse now avec son interprétation de photographe halluciné. 

Parallèlement, il sombrait dans la drogue avant d’entamer une cure de désintoxication dans les années 1980.

Après une petite traversée du désert ( pour une fois il n’était pas sur une moto ), il fera un retour tonitruant en 1986 avec un rôle de sadique dans Blue Velvet de David Lynch.

Avec huit réalisations à son actif et environ 200 rôles en tant qu’acteur il était un véritable monstre du cinéma américain.

Il était aussi reconnu comme peintre, poète et photographe.

Une rétrospective en 2008 à la cinémathèque de Paris présentait l’oeuvre de cet artisan à part entière de la contre-culture américaine.

Toujours à contre-courant des tendances hollywoodiennes, il était, comme Clint Eastwood, un fervent républicain. Il avait soutenu les candidatures de Bush père et fils. Il s’était cependant tourné vers Obama lors des dernières élections « à cause des mensonges de l’administration Bush » qu’il avait finalement reconnu et qui lui avaient fait changer de bord.

Le patriarche de l’anticonformisme US s’en est allé.

Petit clin d’oeil du destin : C’était sous ses traits que la mort qu’il était apparu dans Rendez vous à Palerme, son dernier film, réalisé par Wim Wenders et présenté au festival de Cannes en 2008.

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