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Les Infos N°3

mercredi 17 mars 2010, par Hervé

EDITO :

Ras le ( casque ) bol !!

On dirait bien que nous autres, ceux qui sont nés avant le sida et les prises électriques sécurisées, les deux pires calamités que je connaisse au monde, sommes une sorte d’espèce humaine hors norme.

Lorsque l’on discute avec la jeunesse actuelle, que nous leur racontons nos aventures passées et que nous leur parlons de nos projets .. Il arrive parfois qu’ils nous regardent comme si nous étions des survivants de l’impossible.
Il faut dire que de nos jours on nous rabat les oreilles avec une soi disant prévention visant à nous préserver ... de nous même .. mais qui tourne de plus en plus à la pompe à pognon.
Regardez bien autour de vous qui sont ceux qui encaissent lors de ces campagnes de prévention ... pour que vous preniez bien soin de vous protéger ou de protéger vos biens !!

Les gamins ont désormais la hantise de l’excès de vitesse, de perdre leur permis à six points, de ne pas avoir un passeport biométrique, de trimballer en permanence la carte grise pour leur cyclo, de mettre un casque pour faire du biclou et bientôt pour descendre une piste bleue et de ne pas oublier les capotes dans la bagnole. Il ne risqueront rien grâce détecteur de fumée qui sera dans leur chambre, s’intoxiqueront moins à cause des clopes aux prix de l’or, mais se flingueront les esgourdes avec l’Imachin qui les isole du monde. Et on leur rabâche les campagnes anti ceci ou anti cela, les interdictions diverses, ils sont en permanence sous des caméras, et ils ont la trouille de prendre le métro passé certaines heures !!

Ils ne s’occupent plus des politiques tous là à leur tailler des plumes pour qu’ils vote pour eux .. et pourquoi .. ils ne croient plus à rien et ne regardent que d’un air désabusé ce qu’ils considèrent que comme un sondage en temps réel, moyennement intéressant parce qu’il les prive de " Plus belle la vie".

Comment va être le futur paysage politique avec une telle désaffection ?
L’électeur français est désormais tellement versatile. Ils sont bien rares ceux qui garderont comme nos pères et nos grands pères, la fidélité à un courant ou à un parti. Désormais la politique c’est comme la pub ...

J’en arrive à croire que nous sommes bien dans le royaume des faux-culs, des crois-en-rien et des suce-pognons

Heureusement qu’il reste aux vieux fous que nous sommes les petites routes de montagne, le saucisson à l’ail, les tripoux aveyronnais, le veau aux girolles, le calendos qui pue, le boudin aux pommes, la bière « La cochonne », le bruit d’un twin sous le tunnel des Vanels, le vent qui nous emmerde pour rouler une clope, le droit de péter au lit et celui d’écouter à fond la caisse Mike Hailwood plein pot gaz en grand dans la descente de Charade.

RV


Au sujet des Cent Cols

Quelques nouvelles de notre future balade.

En fait ça y est nous avons terminé les reconnaissances, ce ne fut pas sans mal pour notre petite équipe qui a du composer avec les routes encore enneigées et des conditions atmosphériques assez déplorables. Mais enfin, il fallait bien le faire !!

Sans vous dévoiler les tours et détours de notre futur road-book je peux d’ors et déjà vous faire un petit descriptif de ce qui va vous attendre !!

2285 km en sept étapes et 118 cols à passer .. Pourquoi 118 tout simplement pour que si vous en loupez quelques uns vous serez certain d’en avoir fait au moins 100 !!

Nous communiquerons le road book courant mai !!


Lu dans la presse mondiale ...

Cameroun : Moto taximen, les nouvelles stars de la route

« J’ai fait le probatoire trois fois et, quand je me suis découragé, mon grand frère, militaire, m’a acheté cette moto pour que je puisse travailler et gagner honnêtement ma vie. Depuis ce temps, je loue un studio dans lequel je vis avec ma fiancée et je m’en sors. »

Ce témoignage est celui de Henry F., un jeune camerounais moto taximan au quartier Simbock, dans la périphérie de Yaoundé. Il fait partie de la cohorte de jeunes camerounais qui encombre les carrefours des quartiers périphériques de la ville de Yaoundé, juchés sur des motos dans un vacarme assourdissant à la recherche de leur pitance quotidienne.

Au nombre de ces transporteurs sur deux roues, on note la présence des jeunes venus tout droit des villages, surtout de l’Ouest Cameroun. Mais aussi des jeunes diplômés sans emplois ou découragés par la rareté d’un emploi stable, d’anciens employés poussés au chômage par des patrons esclavagistes. Enfin, des jeunes sans formation avec juste la ferme volonté de gagner de l’argent.

« Je verse la somme de 3000 F CFA par jour à mon patron. Mais en fait, je gagne à titre personnel 5000 F CFA, voire 7000 F CFA les bons jours (les dimanches généralement) », confie un de ces jeunes moto taximen connu sous le nom de Gatuso. « J’espère qu’un jour avec mes économies, je pourrais acheter ma propre moto parce que ça paie plus quand tu es ton propre patron », poursuit-il.

Être son propre patron donne droit à plus d’avantages pécuniaires. Bedombo, un ancien employé de Nosa, une société de savonnerie basée à Douala, qui conduit sa propre moto, jouit déjà de ces avantages. Il prévient néanmoins, fort de ses dix années d’expérience, que cette position n’a rien d’une sinécure.

« En plus de mes charges familiales, je réalise une épargne mensuelle de 50 000 F CFA », confie t-il. Il ajoute aussitôt « l’argent part beaucoup dans les pannes, ma bière, les tracasseries policières, les taxes de la mairie. . . » Il faut dire que les moto taximen ont un rythme de vie trépidant, entre les échauffourées avec les agents de la Communauté urbaine, la police qui s’échine à les discipliner, l’alcool, le sexe et la drogue. Ces nouvelles stars de la route tardent à rentrer totalement dans le circuit formel de l’économie. On attend toujours de voir une véritable organisation de ce secteur.

En attendant, Henry F. se contente de pouvoir payer son loyer et de s’occuper de sa fiancée. Gatuso, lui, continue d’économiser des sous en espérant un hypothétique achat de moto. Quant à Bedombo, il a trouvé le palliatif idéal au patron esclavagiste, en attendant la prochaine panne ou la prochaine confiscation de sa moto à la fourrière de la Commune.

Eric Nyam


Avis aux amateurs.

En ce qui concerne nos balades, il reste encore de la place pour la Corse du 10 au 16 avril et pour la Croatie du 7 au 19 mai. Il reste également deux places pour des téméraires qui voudraient faire le 100° cols du 12 au 20 juin.


A la semaine prochaine !!!

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