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Alter do Chao-Manaus, du 30 décembre au 8 janvier

jeudi 17 janvier 2013, par Maxime BARAT

Salut, comme j’ai perdu un peu tout le monde pendant ce voyage voici le parcours déjà effectué ;)


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Revenons un peu en arrière : nous sommes le 30 décembre 2012 voilà près de 40h que je suis sur ce maudit bateau en bois. La dernière nuit a été rude. En effet il a plu et comme je dormais sur le pont supérieur je me suis fait arroser comme il faut. Bref j’ai peu dormi, mon sac de couchage a du mal a séché car rien ne sèche dans ces régions humides. Mais bon c’est la fin du périple. Je vais pouvoir récupérer la moto et me rendre à Alter de Cho. Les passagers descendent à un premier arrêt puis on repart 2 km plus loin pour décharger la marchandise.
Le bateau doit s’amarrer à une barge mais il n’a pas la place de se mettre en travers, il va donc pousser la barge moteur à fond pour la déplacer et s’appuyer contre l’autre bateau lui aussi en bois et lui arrache quelques planches. Ils sont fous ces brésiliens !
Je pars ensuite me balader dans Santarem, me rend dans un restaurant où on paie sa nourriture au poids. Une sorte de buffet chaud avec un coin grillade, je suis contenté du coin grillade.
Sinon Santarem je ne m’y suis pas éterniser, ce n’est pas vraiment beau alors en début d’aprèm je me suis rendu à Alter de Cho à 30km environ. En arrivant, quelle surprise, ce village porte bien son nom de « Caraïbes de l’Amazonie ». Il fait bon, je vois des plages en sable blanc, de l’eau turquoise. Je suis en fait au bord de la rivière Tapajos (dont l’eau est bleue) qui se jette ensuite dans l’eau boueuse de l’Amazone. Le lieu est prisée en cette fin d’année mais par chance j’atterris à l’albergue de floresta où il reste une place pour dormir. J’y rencontrerai pas mal de gens de mon âge de France, mais aussi du Pérou, d’Allemagne, d’Uruguay,… Le soir on va se faire un petit feu, deux en profitent pour gratter leur guitare. Le séjour commence bien.

Le 31 a été dédié à la préparation de la marmite de caipirinha, on n’a pas fait que ça mais je dirai que c’est sûrement le moment crucial de cette journée. L’instant où les regards se croisent, les cœurs palpitent, les glandes salivaires s’activent et le foie se prépare à une nouvelle bataille. L’ambiance était top à l’auberge on était tous déchaînés.

Le lendemain au réveil, je regrette la caipirinha mais sûrement pas cette chouette soirée. Les jours suivants je me la joue cool, à base de randos à pied, petit plouf dans l’eau chaude du Tapajos, histoire de profiter de cet endroit paradisiaque.

www.maxime-barat.com

Comme j’ai un peu de temps je me lance dans des aventures culinaires puisque j’ai pu gouter du Tambaqui qui est une spécialité de la région. Puis des aventures ménagères puisque pour la première fois de ma vie j’ai lavé mes affaires à la main. Savonnage, essorage, séchage, un vrai pro ;)
Au bout de quelques jours, j’ai commencé à envisager de partir et je me suis renseigné pour les bateaux pour Manaus. Environ 40h et 480 reals pour la moto et moi. Ça fait cher. Je ne voulais pas passer le week end à Manaus, je suis trop bien ici, j’ai donc décidé de repousser jusqu’à vendredi pour arriver dimanche. Je me pointe vendredi matin vers 9h, tous les bateaux sont déjà complets. Il faudra que je revienne demain. Les réservations sont possibles mais pour discuter le prix il faut arriver quelques heures avant le départ et s’il reste de la place on monte.
Je rentre bredouille à Alter de Cho et retourne à la plage. Dans l’aprem je rencontre Pierre, un péruvien qui parle français. Il est musicien et écolo et ne fait que me parler de son association qui replante des arbres. De fil en aiguille on papote et me propose une solution séduisante, me faire traverser le tapajos en pyrogue pour 80 reals. De l’autre côté une piste je dois parcourir environ 120km de. A 20h rendez vous au bar pour attendre son bateau qu’il loue à un gars du coin. Je vais acheter un peu de nourriture pour la traverser qui va durer 2h et une bouteille de cachasa sous ses conseils. Il se met à pleuvoir, il faut attendre, il sirote des bières pendant que je sympathise avec d’autres personnes mais je ne bois rien car je ne connais personne ici et ne parle pas la langue. Puis je préfère être en forme pour charger la moto. Il est minuit, Pierre qui a pas mal picolé devient désagréable et parle d’un ton sec à tout le monde. On part enfin au bateau avec Naranja, celui qui va conduire le bateau. Arrivé sur la plage, le bateau est en fait une vieille pyrogue en bois, sur nous 3, seul un est costaud pour porter la moto et encore il a trop fumé, je me rends compte que Pierre le gringalet est dans un état avancé lorsqu’il laisser rouler la bouteille de cachasa vide. J’annule l’opération, recharge la moto et vais rejoindre les deux uruguayens qui dorment sur la plage à l’autre bout de la petite ville.
Enfin le 5 janvier, debout à l’aube, je suis à 7h au port, j’arrive à obtenir une place pour 300 reals soit 150 euros, c’est parti pour de nouveau 40h de bateau. Mais durant le trajet il a pas mal plu et l’eau entre partout, traverse les vieilles bâches. En quelques minutes tout est trempé. Ce voyage est un peu le même que le premier point de vue paysage. J’ai d’ailleurs préféré le premier voyage sur un bateau plus petit et plus convivial. Mais quoi qu’il arrive c’est à faire. Remonter l’amazone m’aura en tout pris près de 4 jours de Macapa à Manaus. 10 jours si je compte les 6 jours de pose à Alter de Cho. J’ai l’impression d’être dans le transsibérien brésilien.

L’ambiance est tout autre, musique à fond, en plein air, mais au final c’est le même genre de transport interminable qui permettent aux gens de se déplacer dans ces grands pays. Pour nous européens, ces liaisons font rêver et nous attirent mais ça fait du bien quand ça s’arrête.
Je suis finalement arrivé à Manaus à 4h du mat.

Mort je me suis rendu à l’hostel Manaus, une auberge sympa dans le centre. J’étais vraiment au radar quand je l’ai trouvée et j’ai dormi une bonne partie de la journée. Le lendemain je suis allé faire un petit coucou chez kawasaki brésil, ils avaient été mis au courant de mon aventure et voulaient me rencontrer puis j’ai pensé à vous et la journée est vite passée. Demain, on sera le 9, je quitte Manaus pour rejoindre Porto Veilho si c’est possible, la transamazonienne est parait il impraticable en cette saison. Je vous donne des news dès que je peux.

A bientôt

 

J’allais oublier cette semaine je remercie Gilles (du club de moto auquel j’appartiens : les spartiates) à qui je vais bientôt envoyer une carte postale, et petrica pour sa participation. Puis mon pote Robin dont j’ai récupéré la photo lors dun trek à pied en Albanie avec notre pote d’un jour Nertil

Je crois que je n’ai oublié personne ;)


Voir en ligne : http://maxime-barat.com/alter-do-ch...

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