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La Cordillera de Yauyos, du 1er au 8 avril

jeudi 11 avril 2013, par Maxime BARAT

Cela fait 7 jours qu’on est en vadrouille, une pause s’impose ! On décide de poursuivre vers Huancayo. Une ville vraiment glauque. De là on devait se rendre dans la cordillère blanche pour faire un trek de 3 jours. Mais les distances péruviennes sont énormes alors on change nos plans. On va dans la cordillère de Yauyos au niveau de Lima mais à 300km dans les terres. Encore une fois on va se prendre le froid, la grêle et la neige au moment de passer un col à 4300m. Heureusement les équipements SCOTT sont très polyvalents et en remettant les doublures on affronte les mauvaises conditions climatiques. Le soir on dort à Alis, dernière étape avant le début du trek. Le lendemain on s’arrête à Viltis demander notre chemin pour Tanta. Il nous reste en fait 6 h de piste jusqu’à Tanta. Sabrina demande alors s’il n’y a pas moyen d’y aller à pied par les montagnes plutôt que de d’y monter par la piste. On en aurait pour 2 jours, on change une dernière fois nos plans.

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On laisse la moto dans la mairie de Vitis, on prépare notre sac et nous voilà avec le gars de la municipalité qui part chercher ses vaches dans les montagnes. Une bergère nous rejoint elle aussi pour quelques km avant de nous abandonner pour son troupeau.

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Pas de carte du coin, on va tout faire au bouche à oreille. Parti de 3500m on passe rapidement le cap des 4000m. A 4400m on croise un gars avec ses chevaux, l’ascension est difficile, l’oxygène vient à manquer.

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Le gars n’a toujours pas récupéré ses vaches qui ont dû s’échapper sur d’autres plateaux. Le temps se couvre, il m’explique alors la suite du parcours pour les deux jours à venir et me fait un croquis sur la rubrique mots croisés de son journal.

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Sabrina qui est moins bien acclimatée que moi n’est pas très bien alors je monte la tente en vitesse, juste avant que n’éclate un orage de grêle. Il est 16h, l’attente va être longue. Pour s’occuper on tente de se faire quelques crêpes en vain, à 4550m mon réchaud tire un peu la langue.

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La nuit a été fraîche. Après un bon bol d’avoine, on reprend l’ascension jusqu’à la Punta, on ménage nos efforts en faisant des pauses toutes les 30 minutes et au bout de deux heure on se retrouve à 4850m d’altitude.

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Après un peu de jardinage, on passe le fameux portillon.

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On descend ensuite un vallon jusqu’à une estancia tenue par deux femmes. Rien de luxueux. Une cabane en pierre au toit de chaume avec les animaux autour. On prend à gauche selon leurs indications et on fait une pause à midi au bord de la lagune Pariah.

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Régulièrement on sort notre précieux plan et on demande notre chemin dès qu’on peut.

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On arrive finalement à l’estancia au toit en tôle où il n’y a personne. C’est bien dommage car on devait y demander la bifurcation pour Tanta. Il est 15h un orage se prépare on se réfugie dans la tente.

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Cette nuit j’en ai bien bavé, impossible de fermer l’œil, je suis sans énergie et n’en mène pas large. On part vers 8h, en suivant la rivière faute d’indication.

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On trouvera bien une autre estancia. 3h plus tard on rejoint la piste de Tanta mais on est 10km trop à l’ouest. La chance nous sourit car on est par la même occasion plus proche de la lagune cochepapa que l’on voulait aller voir.

On suit une petite piste durant près d’une heure avant de se retrouver bloquer par un gué. Au moment où on allait tenter la traversée, un mec à cheval arrive et traverse le gué. On court alors derrière pour lui demander s’il n’y a pas un autre chemin.

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Il nous conduit au sentier un peu plus haut qui nous conduira à un pont naturel. De vallon en vallon, des vaches, des chevaux et des moutons. Mais après 3h de marche, toujours pas de lagune. On continue, il est 13h, on a faim.

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Vers 15h on croise enfin quelqu’un, on arrive à la lagune après 5h de marche A 16h30 on arrive affamé au village de Vilca et on en a marre du riz et de l’avoine. Tout est fermé, par chance on embarque dans la benne d’un camion qui part pour le prochain village.


 

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1h sur les pistes chaotiques du coin. Le ravin est tout proche, c’est encore plus impressionnant quand on ne conduit pas. A Huancaya on prend d’assaut le seul resto pour une énième truite avant de terminer notre périple en voiture jusqu’à Vilca. Le lendemain on repart pour Lima où Sabrina a son avion. Les 3 semaines sont vite passées, on fait étape une dernière étape à Catawasi, station balnéaire par excellence.

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On a du mal à atterrir après 3 jours au fin fond des montagnes avec les bergers. On se sent moins à notre aise ici. Puis c’est le retour à Lima. Il me reste 2 mois en solo. Prochaine étape Huaraz et la Cordillera Blanca.


Voir en ligne : http://maxime-barat.com/la-cordille...

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